lundi 15 février 2016

Cactusmania


J'aime beaucoup les plantes. Ce n'est pas un hasard si j'habite à la campagne, dans un petit village bordé de champs et de pommiers, placé à la lisière d'une belle forêt...
Mon cher Poncirus Trifoliata "Dragonfly"
J'aime les plantes fleuries pour leur gaîté (bougainvillées, plumbagos, lauriers roses ou rosier Pierre de Ronsard...) ou les parfumées car je suis sensible aux odeurs (jasmin, chèvrefeuille, oranger, lilas...). 
Et puis j'aime les "biscornues" (l'échevelé beaucarnéa, le tortueux poncirus "Dragonfly", l'étrange Jushua Tree) auxquelles on peut rattacher cactus et succulentes.
Celles-ci sont souvent très originales et variées, et apportent un petit brin d'exotisme et de folie, bienvenus dans un quotidien parfois trop sage. On devient alors vite collectionneur !
Plantes grasses et bougainvillée (d'un endroit qui m'est cher)
Mais certains sont rebutés par les piquants, ou les soins (pourtant restreints) à prodiguer. 
   
Alors j'ai la solution : Voici d'amusants cactus en tissu, qui ne demandent aucun arrosage ou traitement, ne piquent pas, accueillent volontiers aiguilles et épingles, et décoreront avec plaisir toute pièce de la maison, y compris sombre ou sans lumière naturelle ! 
Euphorbe

Opuntia

Echinocactus
J'ai réalisé ces cactus en feutrine.
L'euphorbe et l'échinocactus ont une fleur en organza, issu directement de petits sachets offerts lors d'achats de bijoux fantaisie et que j'avais conservés depuis des lustres sans trop savoir pourquoi (quelle bonne idée !). 
Je trouve que cela donne un côté très aérien, bienvenu en combinaison avec la feutrine.

Quant à l'opuntia, je l'ai brodé d'une multitude de petites étoiles simulant la naissance des piquants. 
(Le mien)

(Le vrai)



Une fois rembourrés et avant de refermer le fond avec quelques points, j'ai inséré dans chaque spécimen une pique à brochettes en bois (ajustée aux dimensions voulues), que j'ai ensuite piquée dans un bloc de "mousse" florale recouverte d'une feutrine marron.
Cela donne beaucoup de tenue aux cactus et je trouve que c'est bien mieux que de se contenter de les coller.


Mousse florale
J'utilise régulièrement ces astucieuses piques : quand je n'ai pas sous la main d'aiguilles à tricoter pour retourner mes ouvrages, ou par exemple pour la réalisation du sapin de Noël.

Piques à brochettes
Ces cactus sont très amusants à réaliser, et je dois dire que comme dans le cas des vrais, ils donnent des envies de collection ! On peut varier les formes et les matières. 
Et je garde dans un coin de ma tête l'envie de créer de nouvelles espèces et aussi de tester une nouvelle gamme avec de beaux tissus.
 

mardi 2 février 2016

Gant de cuisine

 
Saviez-vous que mon Petit Lutin est Le Moyen Pâtissier de France ?
Hé bien moi non plus !... Jusqu'à ce qu'il me l'annonce avec beaucoup de conviction !
Pourquoi "Moyen" me direz-vous ? Tout simplement parce que du haut de ses deux ans et demi, il lui est douloureux de s'entendre étiqueté de "petit". S'ensuivent immanquablement protestations, et rectification : "Ma a MAYEN" (Moi je suis MOYEN !) - L'insulte suprême, lancée de temps en temps par son grand frère à dessein, étant "t'es un bééébé !", qui déclenche torrents de larmes et désespoir infini. (Quand il est très fâché contre moi, il me traite parfois aussi de bébé, et semble particulièrement étonné que cela ne crée pas chez moi les mêmes effets de dévastation...)
Etant le cadet de la fratrie, il concède toutefois qu'il n'est pas encore grand, et se satisfait donc du qualificatif "moyen", appréhendé comme une sorte de promotion, qu'il ne manque pas de porter en étendard à chaque occasion.
 
Pourquoi pâtissier ? De ce côté-là, pas de doute, Petit Lutin est un vrai glouton, qui s'intéresse depuis son plus jeune âge à tout ce qui concerne la nourriture; avec un goût prononcé pour le sucré (après tout je dois être fautive, car pendant sa gestation, j'avais des envies irrépressibles de chocolat aux noisettes; envies que je me faisais un plaisir de combler...).
Alors, dès qu'il a commencé à jouer à des jeux de rôle, il s'est tout naturellement orienté vers la cuisine, qui lui plaisait encore plus que le bricolage, qu'il affectionne pourtant beaucoup. Troquant volontiers la perceuse contre le mixeur plongeant ou la cafetière, rien ne pouvait plus le combler.
Si bien que pour ses 2 ans, il a reçu une jolie cuisine à sa taille, et tout un tas d'accessoires extraordinaires (je dois dire que de nos jours, les fabricants de jouets font rêver tout autant les mamans et mamies que les bambins dans ce domaine): ustensiles, batterie de cuisine, petit électroménager, et diversité incroyable de nourriture : pâtes, viandes, fruits & légumes, sandwiches, gâteaux, petits fours... A dire vrai, ceux en tissu ont ma préférence.

A l'époque je ne me suis pas lancée dans l'aventure de la confection de ces trésors, peut-être un peu effrayée par l'immensité de la tâche. Mais j'ai toutefois tenu à ajouter à l'ensemble quelque chose venant de moi : un gant de cuisine. C'est une de mes premières "vraies" réalisations, donc à l'époque, cela représentait quand même un genre de défi.
 
N'ayant pas de patron, le système D fut de mise : j'ai passé à la photocopieuse un de mes exemplaires, en prenant soin d'en demander une taille réduite. 
J'ai ensuite utilisé un tissu épais (style tissu d'ameublement) et je l'ai doublé avec de la polaire. (J'ai remarqué qu'un célèbre magasin de meubles suédois vend des plaids en polaire à un prix tout bonnement ridicule, qu'on peut ensuite utiliser en couture tels quels (comme pour le bonhomme de neige) ou en guise de molleton (comme pour le trésor de pirates), avec un résultat très satisfaisant).
Un joli ruban m'a servi de galon, et voilà ! Je ne sais pas si on s'en aperçoit bien en photo, mais le gant est tout petit ! C'est vraiment très chou, et cela décore bien le petit coin cuisine.
Et grâce à tout cet équipement, mon Petit Lutin a pu passer des heures à se former et affiner ses compétences, jusqu'à devenir... Le Moyen Pâtissier de France !
Vous ne pourrez plus dire que vous n'êtes pas au courant ! ;)