Cette tunique me faisait très peur, je dois bien vous l'avouer ! Elle était synonyme pour moi de départ pour l'inconnu, de défi assez fou, d'Everest, de challenge peut-être trop ambitieux.
Mais la magie a eu lieu; la Triforce a été dans mon camp et j'ai eu l'impression que pendant tout le travail d'élaboration et de confection, Navi était à mes côtés, me soufflant à l'oreille "Hey listen !" et me distillant ses conseils avisés !
Et pourtant, je ne me suis pas facilitée la tâche. C'est une leçon que je retiens pour la prochaine fois : Je me suis focalisée sur la couleur du tissu dans le magasin, sans être trop attentive à la matière. Un coton ? Oui, très bien...
Mais en fait j'ai acheté une étoffe assez épaisse, rigide, sur laquelle chaque point défait se voyait comme le nez au milieu de la figure. Pour ce type d'ouvrage, une matière synthétique ou hybride, ou bien un coton plus souple et doux, auraient certainement été de meilleurs alliés.
Néanmoins j'ai fait avec et suis arrivée jusqu'au bout de mon épreuve.
Il me serait bien difficile de détailler par le menu comment j'ai fait tout ça, mais je peux vous donner quelques clés utiles.
N'ayant absolument pas de patron, je suis partie d'un tee-shirt Petit Bateau m'appartenant (en 18 ans). Je l'avais fait essayer à Grand Lutin et ça semblait impeccable, aussi bien en longueur (il arrivait aux cuisses), qu'en largeur : Il était trop grand pour lui sans avoir l'air d'un sac pour autant.
Illumination ! Au lieu d'utiliser du papier ou du carton fin, comme je le fais d'habitude, j'ai eu l'idée d'utiliser une vieille nappe en plastique toute transparente, façon rhodoïd.
Ce fut un confort de travail inégalable ! C'est une matière solide, adaptée à un patron de vêtement, puisque j'avais une grande longueur, et sa transparence m'a été bien utile aussi.
Pour tracer mes formes sur tissu, j'utilise toujours les stylos Frixion, qui s'effacent au premier coup de fer à repasser. Quelle belle invention !!!
J'ai réalisé le col un peu carré à main levée, mais avec le tissu plié en deux pour m'assurer de l'homogénéité (symétrie) de la forme finale.
J'ai commencé par ourler le bas des 2 pièces principales, puis les ai solidarisées en les assemblant par les épaules.
Pour la cotte de maille, j'ai eu l'idée d'acheter un tissu marron foncé très élastique (façon tissu pour le sport), et de lui superposer un genre de filet argenté.
J'ai découpé plusieurs rectangles dans ces tissus, de différentes tailles, en vue de faire la finition des manches, du décolleté, et du bas.
Avant de les poser sur la tunique, je les ai assemblés en cousant un ourlet avec un point droit stretch, associé à une aiguille stretch. C'est cette partie qui est visible.
Je ne me suis pas sentie l'audace de coudre de vraies manches, donc tout est fait d'une pièce; mais je dois dire que ça fonctionne malgré tout.
Pour l'encolure, j'ai fait un ourlet tout simple (avec des bords bien crantés). J'ai songé un temps à partir sur une parmenture, mais j'ai eu peur de me compliquer inutilement la tâche. Là encore, ça fonctionne malgré tout. J'ai ensuite solidarisé la cotte de maille.
Au final, cette tunique va à Grand Lutin comme un gant ! Je n'en reviens toujours pas ! Un vrai miracle !
Je me sens très fière de moi car pour y parvenir, j'ai dû emprunter beaucoup de sentiers inconnus, improviser à chaque étape, sans jamais être sure du résultat, faire preuve de persévérance et de patience.
J'ai aussi envie d'adresser à mon Petit Mari 💕 mes plus tendres remerciements, car il a suivi de près toutes les étapes avec moi, et m'a beaucoup soutenue et encouragée. Je n'aurais pas gravi cet Everest de la même façon sans son aide !
Pour conclure je n'ai qu'un mot à dire (private joke entre lui et moi):
Skulltula !!!
Petit mari est très flatté et très fier de sa petite femme pour ce magnifique costume de Link, sachant que Zelda Ocarina of Time reste un de mes jeux préférés à ce jour! Skultulla d'or bien méritée !!
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