J'ai reçu des instructions.
"Votre mission, si vous l'acceptez, est de confectionner un doudou mandarine. Voici une ébauche du projet".
La surprise passée, j'ai examiné celle-ci attentivement et décidé d'accepter.
Heureusement, elle ne s'est pas autodétruite et j'ai pu m'en inspirer pour relever ce petit défi.
J'avoue qu'auparavant je n'avais jamais imaginé coudre un doudou mandarine.
Mais une petite fille déterminée est venue vers moi avec cette demande qui lui tenait à cœur.
Et comme cela n'arrive pas souvent qu'on vienne directement me trouver pour que je réalise un projet couture, je me suis sentie à la fois flattée d'être désignée comme "la femme de la situation", et humble face à la responsabilité de donner vie à la création d'une petite fille sans trahir ce qu'elle avait en tête.
Celle-ci avait préparé un dessin soigné pour me communiquer ce qu'elle avait imaginé, tout en me laissant carte blanche sur plusieurs aspects (les motifs du tissu par exemple). Nous avons discuté ensemble des proportions.
Elle avait à la fois envie de voir le doudou qu'elle avait en tête devenir réel, et aussi, je crois, d'être surprise par la façon dont je l'interprèterais.
Voici donc Doudou Mandarine.
J'ai acheté il y a quelques temps ce beau tissu orange (pour tout dire, c'était en vue de faire des carottes pour Pâques, mais je n'ai pas eu le temps; ce sera pour une autre fois). Je l'ai trouvé parfait pour donner vie à une mandarine.
Je l'ai agrémenté de feutrine et aussi d'une belle polaire verte, toute douce (n'oublions pas que c'est un doudou).
Je l'offrirai bientôt à la petite fille en question. Il parait qu'elle en a besoin pour jouer avec son Papa.
Le dimanche matin, ils ont un rituel, ils jouent avec des marionnettes et des doudous, sans théâtre, juste comme ça, sur le canapé, et inventent ensemble plein d'histoires.
Et alors je ne sais pas du tout pourquoi, il faut absolument qu'une mandarine rejoigne l'équipe !
Je leur souhaite beaucoup de bons moments ensemble, pleins de complicité et de rires.
Allez, mission accomplie !... je rentre à la base...